La gestion de projet informatique est-elle universelle ?

« La gestion de projet informatique est-elle universelle ? » car appliquée dans les systèmes d’information, elle repose souvent sur les mêmes principes méthodologiques, le reste ne serait que question de sémantique.

En dressant les principaux axes directeurs, dans le but de savoir si elles sont universelles comparées aux autres branches professionnelles, nous ferons l’impasse sur certains détails pouvant heurter la sensibilité de certains.

Pour bien préparer ou lancer un projet, il convient toujours de bien comprendre le besoin et les objectifs. Bien sûr, il n’en serait rien sans contrainte financière… Avec ces éléments, nous allons pouvoir constituer une organisation, un planning, et y positionner nos actions. Cela, en anticipant les différents risques ou points de vigilance. Notamment, parce que la vie d’un projet n’est jamais un long fleuve tranquille…

Quelles sont les étapes essentielles de la gestion d’un projet informatique ?

L’équipe d’intégration dite « Build » va pouvoir rencontrer le client et ses bras armés. En amont de toute opération technique, ils vont, en priorité, rédiger puis présenter les spécifications détaillées et fonctionnelles du projet. Cela, afin de s’assurer d’être en accord sur la solution et les composants à livrer ! Ce document fait également office de validation en dressant la cible attendue par le client.

Avec le soutien d’un macro-planning pour le décisionnel et d’un planning détaillé pour l’opérationnel, il s’agira ensuite de valider les différentes phases d’intégration. Ces dernières sont celles sur lesquelles les équipes vont pouvoir tester les fonctionnalités attendues. Par exemple, sur une maquette hors production, puis avec l’aide d’un échantillon d’utilisateurs triés sur le volet, y tuner les derniers réglages avant de déclarer la bascule en production qui ça, sera le jour J !

Bien entendu, on positionnera toujours des phases de recette entre ces tests. Mais aussi, la maquette, le(s) pilote(s) et la mise en production, sans négliger un point très important qui sera : l’accompagnement délivré aux usagers dans le cadre de ces changements.

Que retenir de cette méthodologie de gestion d’un projet informatique ?

En essayant de résoudre l’équation et répondre à la question, on retient de cette « métho. projet » présentée succinctement :

Phase n°1 :

(Outre le financier) : Une phase amont de compréhension des besoins et des objectifs avec l’application d’un cahier des charges. Cette phase est capitale, car comment pouvons nous intervenir si l’on ne comprend pas le contexte, le périmètre et surtout ce qu’il est attendu / demandé ? Bref, comment je veux ma future maison, ma robe de mariée sur mesure, mon mariage etc.…

Phase n°2 :

La rédaction de la vision cible, des spécifications, pour s’assurer qu’il n’y aura pas de retournement de situation ! Et surtout, pour guider les différentes équipes opérationnelles (l’orchestration des corps de métiers techniques). À noté, que ce document pourra aussi être réutilisé par tout nouveau tiers désirant comprendre, reprendre, l’installation, la configuration, le déploiement…!  Il peut aussi s’agir de plans de construction, de schémas, de cotes, de configurations techniques, de listes de fonctionnalités associées aux moyens mis en place… 

Phase n°3 :

Les moyens et l’équipe. Nous serons d’accord, un projet ne se fait pas seul. Les parties prenantes doivent être présentées entre-elles pour se comprendre, se rappeler l’essentiel. Mais également, pour se rassurer, se fédérer et travailler ensemble… 

Phase n°4 :

Le planning et son phasing donnera de la crédibilité à l’organisation mis en place, de la flexibilité et de la visibilité à l’ensemble des acteurs. Le rêve serait de disposer de tout notre temps, zéro contrainte client, de planning ou financière ! Cela pour créer, réaliser, comme bon nous sommes, sauf que nous ne sommes pas toujours des « artistes »… Alors vigilance au planning, à découper en phases digestes pour les équipes, et surtout attention au « closing » du projet ! Notamment, si l’on souhaite être un jour « félicité ».

Phase n°5 :

L’accompagnement aux changements permet de créer la proximité avec les usagers en les guidant et en les rassurant. Notamment, dans les nouvelles fonctionnalités et leurs nouvelles habitudes à mettre en application au quotidien.

Phase n°6 :

Les recettes et livrables permettront de valider la passation entre les différentes phases d’intégration. Elles permettent également de garantir aux équipes d’exploitation la fourniture de l’ensemble des informations nécessaires au maintien en condition opérationnelle.

En conclusion

En simplifiant au maximum, on arrive ainsi à six grandes phases clé pour cette méthodologie, extraite d’un des nombreux métiers du secteur informatique. Vraisemblablement, après analyse et à première vue, ne pourrait-elle pas être adaptée ou corrélée à d’autres secteurs d’activité  ?

Auteur : Régis Josso